- lotissement
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• 1724; « tirage au sort » v. 1300; de lotir1 ♦ Action de répartir par lots, division par lots. Le lotissement des immeubles d'une succession. — Spécialt (XXe) Division d'un terrain en parcelles; vente ou location de ces parcelles.2 ♦ (1919) Terrain loti; chacune des parcelles de ce terrain. Habiter dans un lotissement pavillonnaire.lotissementn. m.d1./d Morcellement d'un terrain en parcelles destinées à la construction et vendues séparément.d2./d Terrain ainsi morcelé; chacune des parcelles d'un tel terrain.⇒LOTISSEMENT, subst. masc.A. — 1. Action de diviser quelque chose en lots. Le lotissement d'une coupe de bois (DG).— Au fig. L'erreur fondamentale de Spencer est de se donner l'expérience déjà lotie, alors que le vrai problème est de savoir comment s'est opéré le lotissement (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 367).2. Domaine du dr. Action de diviser une propriété foncière en parts dans le but de les vendre. Synon. allotissement. Le lotissement du parc (Ac. 1935). Laffitte (...) avait mis en lotissement les cinq cents hectares du parc, pour ne conserver que le château (MARTIN DU G., Thib., Belle sais. 1923, p. 902). L'instabilité actuelle des grandes fortunes, le lotissement des domaines les plus anciennement établis, les laissent stupéfaits (MORAND, Londres, 1933, p. 178).— P. métaph. Poussin opposera une nature où tout se combine et s'emboîte à sa place respective et vient répartir l'étendue en un lotissement, en un acte de propriété définitif qui ne doit plus être troublé ni modifié (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 400).B. — URBAN. Terrain divisé en lots en vue d'y construire des habitations soumises à certaines conditions. Lotissement viabilisé. Il habite sur le lotissement le plus éloigné de la route (Ac. 1935). Depaty, le marchand de biens, qui s'occupait surtout de villas et de lotissements, était plus vif, avec des yeux farceurs, malgré ses soixante-dix ans (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p. 24). Les recettes sont constituées (...) par les prix de vente des lotissements (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 355).— P. méton. Ensemble d'habitations construites sur un terrain ainsi divisé:• Cette solitude majestueuse est toute la beauté de la rive espagnole. Elle n'est pas envahie par les stations balnéaires, les lotissements, les villas et les cabanons.T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1933, p. 64.Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. XVe s. [ms.] «tirage au sort» (Doc. ds G. DE SMET, Recueil des chroniques de Flandres, éd. de 1856, t. 3, p. 113); 2. a) 1724 «action de répartir par lots» (Règlement d'apr. SAVARY Suppl. 1730); b) 1907 lotissement du terrain (BERGSON, op. cit., p. 366); 3. 1919 «terrain loti» (Journal officiel, 15 mars, p. 2726a). Dér. du part. prés. de lotir; suff. -ement1 Fréq. abs. littér. :28.
lotissement [lɔtismɑ̃] n. m.ÉTYM. V. 1300, « tirage au sort »; de lotir.❖1 (1724). Action de répartir par lots, division par lots. || Le lotissement des immeubles d'une succession. — (XXe). Spécialt. Division d'un terrain en parcelles; vente ou location de ces parcelles.2 (1919). Terrain loti; chacune des parcelles de ce terrain. || Les lotissements de banlieue.0 — Et vous habitez depuis longtemps Obonne ? demanda Pierre.— Depuis bientôt trois ans. J'avais commencé à me faire construire une petite maison dans les lotissements de Magnific-Vista, mais j'en suis resté au rez-de-chaussée.— (…) avec ces lotissements, il y a des tas de filouteries. Je croyais avoir assez d'argent, un petit héritage, pour me faire bâtir une maison et ensuite je me suis trouvé en face de combinaisons qui m'ont démontré mon erreur.R. Queneau, le Chiendent, p. 46.
Encyclopédie Universelle. 2012.